le ministre français de l’Agriculture et le glyphosate
Au côté de Luis Planas, son homologue espagnol qui l’a accueilli ce mercredi matin au ministère face à la gare d’Atocha, Didier Guillaume est venu parler sanctions américaines sur les produits agricoles et viticoles, initiative « 4pour1000 » pour des sols et une alimentation sains et Politique agricole commune. Mais en pleine COP25, nous l’avons aussi interrogé sur la sortie du glyphosate chez les agriculteurs français. Lesquels utilisent encore quelque 9 000 tonnes chaque année de cet herbicide classé « probable cancérogène » par l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé. Programmée fin 2021, représentant un surcoût moyen à l’hectare compris entre 50 et 150 euros, la sortie du glyphosate de l’agriculture française peut-elle être avancée.
La viticulture est en avance
« Je ne suis pas ici pour prendre des engagements alors que le président de la République en a pris un en France, ce sera fin 2021, a répondu le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation. Et la France s’est aussi engagée, dès 2025, à stopper sa dépendance à tous les produits phytosanitaires en diminuant leur utilisation de 50 %, c’est ça l’enjeu essentiel car la transition agro-écologique dont nous parlons ici va se faire, et elle va avancer ». Didier Guillaume a insisté sur « des filières en avance comme la filière viticole, que les sanctions américaines n’aident pas ! ». Les taxes douanières américaines sur les produits importés européens décidées par le président Donald Trump à la suite du conflit entre Boeing et Airbus ont occupé une bonne partie des échanges franco-espagnols ce mercredi matin.