Expédition « Pole to Pole » – témoignage Nacim Guellati
En 2019 Greenpeace lance sa plus grande et ambitieuse expédition à ce jour, l’expédition « Pole to Pole » qui a commencé en Arctique et s’est finie en Antarctique en passant par tout un tas de points d’intérêt dans l’Atlantique. Tout ça à bord de deux navires mythique de la flotte de Greenpeace : l’Esperanza et l’Arctic Sunrise.
Elle a pour but d’appuyer le Rapport 30/30 soumis récemment à l’ONU qui explique pourquoi et comment mettre 30% des océans en réserve d’ici 2030.
Mon rôle au sein de cette expédition était de récupérer des échantillons d’ADN environnemental sur différents sites le long de la Péninsule Antarctique pour en faire un inventaire exhaustif de la biodiversité locale.
Etant donné que j’avais déjà une bonne connaissance des manips grâce aux 3 étés consécutifs passés à faire des stages et CDD à l’UMR MARBEC depuis ma L1, et que je suis un peu de nature casse-cou, le professeur David Mouillot qui avait obtenu une place de scientifique à bord de l’Arctic Sunrise me l’a proposée (et je n’ai pas hésité longtemps).
Cette manip sur l’ADN environnemental consiste à filtrer de l’eau de mer pour en retenir les fragments d’ADN relâchés par les animaux du coin pour pouvoir par la suite les amplifier et les identifier.
On peut ainsi déterminer quelles espèces sont présentes dans l’environnement où on a fait notre prélèvement d’eau, sans avoir à mettre la tête sous l’eau à -2°C.
Photos © Nacim Guellati