L'équipe Sciences Po Toulouse de la deuxième semaine est bien arrivée à la COP : voici sa première journée !
Aujourd’hui, c’est notre premier jour à la COP ! Un train annulé et quelques formalités administratives plus tard (chercher entre autres badges, cartes de transport et tablette de chocolat Fairtrade…), nous voilà arrivées dans le grand centre de conférences. Le bâtiment principal, austère, ne détonne pas avec le temps écossais : l’ironie veut qu’il ressemble au célèbre opéra de Sydney, à l’autre bout du monde, là où le temps est plus clément.
Tous les jours à 9h, les YOUNGO (groupe réunissant les jeunes venant du monde entier à la COP26) mènent une réunion où il est aussi possible de récupérer des tickets pour les négociations. Ce jour-ci nous arrivons trop tard pour y participer donc nous faisons un tour aux pavillons, qui sont des stands tenus par des Etats, des groupements d’Etats, des scientifiques etc. où l’on trouve des conférences et des tables rondes tout au long de la journée.
A 10h30, pendant que Camille finalise les super visuels d’explications de la COP26 pour notre compte Instagram @gaiascpotlse (😉), Clarisse et Amélie participent au briefing de la Fresque du Climat, présente à la COP26 dans la Blue zone (la partie réservée aux personnes accréditées comme nous). La Fresque du Climat est une association d’éducation au changement climatique qui permet d’en comprendre de manière ludique les enjeux. Ils présentent leur stratégie : sensibiliser et former les personnes sur place et diffuser la fresque dans le monde entier en trouvant des personnes ressources… Le programme est chargé ! Clarisse et Amélie se parent du masque et du badge de la Fresque du Climat et s’engagent à sensibiliser le pavillon de l’Australie pour diffuser l’animation auprès de leur délégation.
Le midi, nous nous rendons au hall des cantines où de nombreux stands proposent des plats, affublés de leur score d’empreinte carbone. Avec nos 3 risottos aux champignons, nous trouvons difficilement un endroit où manger à cause des distances de sécurité COVID. Nous sommes rejointes par les jeunes de l’INP Grenoble, AgroParisTech et d’Avenir Climatique, avec lesquels nous discutons de la difficulté à arriver en milieu de COP26 et de nos engagements militants.
L’après-midi, nous assistons à une conférence organisée par le comité 21 et les régions au pavillon de la France : nous y retrouvons notamment la vice-présidente de la région Occitanie Agnès Langevine. Amélie assiste ensuite à un ensemble de conférences et tables rondes sur la neutralité carbone dite « net zéro » (une notion controversée…). Valérie Masson-Delmotte, présidente du GIEC, expose les conclusions de son groupe de travail sur le climat. Ensuite, l’ADEME et Carbone 4 font une présentation sur leur méthodologie ACT ambitieuse. Enfin, les entreprises présentent leurs actions. Les discours, bien rodés, sont très justes (lutte contre la déforestation, critique de la compensation carbone…), mais ils nous restent en dehors de la gorge lorsque dans les faits on n’assiste toujours pas aux baisses drastiques annoncées. En réponse à cela, les entreprises pointent le manque de standardisation dans les règlementations et les systèmes de reporting qui les entrave.
Camille et Clarisse tentent d’assister à une conférence de presse donnée par l’AOSIS (Alliance of Small Island States) mais, pas de chance, elle est réservée à la presse. Elles vont donc prendre part à une table ronde sur la participation des peuples indigènes asiatiques dans la mise en œuvre des objectifs de l’accord de Paris.
Nous avons terminé la journée en beauté avec la remise de prix à des projets écoresponsables portés par et pour des femmes. Par exemple, une femme a reçu un prix pour un projet au Guatemala qui forme les femmes à une alimentation saine et durable grâce au développement d’un élevage de vers de farine. L’ambiance était joyeuse, bienveillante et remplie d’énergie positive, une belle note pour terminer la journée !